Aujourd’hui nous avons rendez-vous au sommet de la télécabine de Moraine avec Grégory, qui est l’un de ses conducteurs et va nous faire partager son métier et sa passion.
8 minutes de montée et nous voici au sommet, Grégory nous attend. Les présentations sont faites, et il commence la visite. Nous sommes dans le petit bureau que vous pouvez apercevoir au sommet, les cabines défilent devant nous, et les skieurs impatients en descendent.
Visite guidée d'une télécabine ESO :
Grégory nous explique que Moraine est une télécabine ESO (Exploitation Sans Opérateur), c’est-à-dire qu’il n’y a pas besoin de conducteur pour l’exploiter. Mais, par principe de sécurité, il y en a quand même un qui surveille que tout se passe bien.
En effet, cette télécabine dernier cri est bardée de capteurs et de caméras. Si l’un des capteurs s’enclenche (parce qu’un skieur a fait tomber son bâton dans la fosse, ou a dépassé l’un des portiques d’embarquement etc.), la télécabine s’arrête automatiquement. C’est ensuite Grégory, ou ses collègues en bas de Portette, qui regardent sur les écrans de vidéosurveillance ce qu’il se passe. S’il faut intervenir, ce sont les conducteurs de Portette (juste à côté de la gare de départ de Moraine) qui sont sur place et viendront résoudre le problème.

Nous sommes en train de discuter lorsque Grégory nous interpelle : « vous entendez, la télécabine va s’arrêter, vous avez de la chance c’est rare ! ». Il a l’oreille, car en effet les cabines ralentissent et Grégory regarde sur son ordinateur quel capteur s’est enclenché. Il appelle aussitôt ses collègues à Portette, qui regardent sur leurs écrans de surveillance. Tout va bien, la télécabine peut reprendre sa vitesse normale.
Grégory nous montre sur son ordinateur son « écran de bord ». On peut y voir tout le fonctionnement de la télécabine, tous les capteurs, la vitesse, le débit… Tout est mesuré en temps réel, s’il y a le moindre souci, on peut très vite en identifier la cause. Il y a également des capteurs sur les pylônes, pour savoir où intervenir en cas de panne.

Nous passons ensuite à l’étage au dessus, nous allons voir l’envers du décor de la télécabine. Nous reprenons tout le chemin depuis l’arrivée de la cabine dans la gare à son départ.
Grégory nous explique le fonctionnement de la télécabine débrayable, avec la pince qui s’ouvre, sort du câble et est conduite sur des pneus pendant son cheminement dans la gare d’arrivée. En se désolidarisant du câble, la cabine va beaucoup plus lentement pour laisser le temps aux skieurs d’en descendre sereinement. Là encore, de multiples capteurs contrôlent la vitesse, l’espacement entre les cabines, puis contrôlent que la pince se raccroche bien au câble au moment du lancement.

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