Régulièrement, les maîtres-chiens d'avalanches se retrouvent pour s'entrainer. Cette année, le recyclage de fin de saison a lieu sur le domaine skiable de Val Thorens. Nous sommes allés à leur rencontre...


Sur place, impossible de rater la zone d'entraînement dédiée : d'un coté une vaste étendue de neige complètement labourée où 3 équipes cynophiles sont déjà en action tandis que, plus loin, d'autres chiens attendent en aboyant vigoureusement.

Mais reprenons depuis le départ. Avant de commencer ces exercices de recherche, il faut délimiter une zone qui représente une coulée d'avalanche. Des igloos y sont ensuite creusés à divers endroits pour accueillir les « victimes ».

Juste avant de lancer l'exercice, des volontaires prennent place dans certains des igloos. Une dameuse vient alors pousser de la neige pour sceller l'entrée. Il est important que cela soit fait par une machine pour neutraliser au maximum les odeurs d’ensevelissement que l'on ferait à la pelle.

« On essaye de mettre en place des scénarios qui se rapprochent le plus possible d'une avalanche réelle » précise le formateur Guy Anciaux.




Tout le monde est en place, l'exercice commence

A leur arrivée sur site, les équipes ont pour objectif d'observer et de faire une analyse de la situation pour que l'ensemble de l'avalanche soit prospectée le plus rapidement et le plus efficacement possible.

Il faut ensuite amener le chien à la découverte. Guy nous explique alors que « Le conducteur a l'habitude de lire son chien et le chien a l'habitude d'un conducteur qu'il connaît, c'est cette complicité et cette osmose dans l'action, qui permet des résultats probants. ».

Dès que le chien a repéré une personne ensevelie, le conducteur, avertit son équipe par radio et demande de l'aide à d'autres pisteurs pour pelleter et ainsi dégager la victime.

Le conducteur s'empresse alors de jouer avec son chien pour le récompenser. Si la recherche s’apparente à un jeu pour le chien, il ne faut perdre de vue l'objectif et très vite, il faut se concentrer à nouveau et poursuivre le travail.

L'exercice se termine lorsque l'ensemble de la zone a été parcourue et que toutes les victimes ont été retrouvées.


La formation des chiots

Nous avons également eu la chance de voir les jeunes chiots pour leurs premières formations.

Les chiots sont pris généralement dès qu'ils sont sevrés et reçoivent une éducation avec une pré-formation de base jusqu'à l'âge d'environ un an et demi. A cet âge, le conducteur et le chien participent à un stage de finalisation qui dure deux semaines et qui permet d'aboutir à l'obtention d'un brevet.


A l'heure des DVA et autres évolutions technologiques, pourquoi continuer à travailler avec des chiens ?

« C'est à dire que les équipes cynophile ça fait sensiblement un demi siècle que ça fonctionne. Lorsque que tous les appareils de détection que l'on connaît, les DVA, Recco et d'autres appareils très sophistiqués sont apparus, on a pensé que quelque chose allait arriver pour remplacer ce détecteur d'odeur de victimes ensevelies sous la neige... Mais non, il a été jusqu’à présent irremplaçable et il le prouve chaque année pour les personnes que l'on ressort lors des avalanches » nous apprends Guy Anciaux avant de finir sur ces mots :

« On peut dire merci à ces chiens qui sont fantastiques, parce que quelles que soient les difficultés du climat et les difficultés rencontrées dans la vie de tous les jours, ils répondent présent tout le temps. Je crois que c'est une grande récompense pour nous qui sommes ici.
On peut dire aussi que la meilleure des avalanches, c'est celle où l'on ne se fait pas prendre parce que les chances de survie sont quand même pas énormes. »


Pour notre part, Ingrid et moi avons été impressionnés par leur travail et on s'associe donc à lui pour vous inviter à la vigilance quand vous sortez des pistes et surtout, pour remercier ses chiens et ses Hommes qui sauvent des vies chaque année.


 

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